Il y a méthodes et méthodes…
Certaines autres méthodes et techniques peuvent être très intéressantes et utiles. Mais pour que cela soit bénéfique, il faut impérativement, en particulier avec certaines méthodes, que leur application soit de qualité, mais aussi, et surtout en parfaite adéquation avec la ou le patient (ou client), quant à son état (moral et de santé), à sa situation (du moment), ainsi qu’au contexte qui est le sien.
Avant de parler de ces méthodes et techniques (voir plus bas), quelques activités bénéfiques autant pour l’esprit que pour le corps; notamment et peut-être pour le souffle!
- Le Hatha Yoga (Inde) par exemple est excellent, lorsque bien enseigné et pratiqué. Vraiment! Il existe d’autres variantes de Yoga. Mais celle-ci semble être la plus complète, la plus juste, la plus efficace! En particulier pour un public non-hindouiste, mais qui est soucieux de l’authenticité et des traditions anciennes.
- Le Zazen, une pratique assise de méditation Zen, par la posture et le silence, pas toujours facile (nécessite un « maître » et lieu approprié), introduite dans les pays francophones, en premier la France, par le merveilleux Taisen Deshimaru, maître bouddhiste zen japonais de l’école Sōtō, et petit-fils de samouraï. Pour l’anecdote, ce furent à la fois mon défunt père, et un ami très cher, Me Mitsuhiro Kondo (9ème Dan de Judo, 7ème Dan d’Aikijutsu, 6ème Dan de Karate, également gradé en Aïkido et en Kendo), lui aussi descendant d’une des plus anciennes familles de samouraïs, qui me parlèrent de Taisen Deshimaru. Mon père quant à lui m’offrit l’un de ses livres majeurs, ”La pratique du Zen” (Albin Michel, Paris, 1981).
- Mais en matière de méditation, il y a aussi, et peut-être surtout, la méditation dite « de pleine conscience » (« mindfulness meditation »). Pour en savoir sur la méditation de plaine conscience, ou mindfulness (plus bas sur cette page).
- On peut aussi citer le Taï Chi, et le Qi Gong [!], deux arts martiaux internes (Chine). Mais il sont aussi une sorte de méditation dans le mouvement, avec un travail sur le souffle et la respiration (essentiel!), la concertation intérieure, l’équilibre (y compris physique, ce qui excellent notamment lorsque l’on atteint la cinquantaine), le fonctionnement cérébral (dont ses aspects cognitifs) et métabolique, etc.
- On retrouve aussi la méditation et ses bienfaits avec la « marche méditative ». Naturelle pour beaucoup jusqu’à une certaine époque (elle le demeure pour les bergers, par exemple), elle a été mise en forme en France (il y étais réfugié politique) par Thích Nhất Hạnh, moine bouddhiste vietnamien. ”Je ne veux pas faire d’eux de nouveaux bouddhistes. Je veux les aider à approfondir leur propre tradition”, résume assez bien cet homme génial (autant le dire!), épris de paix. Et qui a collaboré,entre autre, avec des personnalités comme Thomas Merton (moine trappiste) ou Martin Luther King (leader du mouvement en faveur des droits civiques pour les noirs aux Etats-Unis); ainsi qu’à de nombreux évènements qui faisaient la promotion de la culture et de la paix (Unesco).
- Pour les plus sportifs, il y a ceux dits arts martiaux externes. A ce sujet, pour ceux que cela intéresse: une intéressante discussion sur Wikipedia autour des termes « art martial », de l’anglais « martial art », et bien sûr des idéogrammes qui compose les termes, notamment Vo(Vietnam), Wu(Chine), Bu(Japon). Notamment les différentes formes de Kung Fu (Chine), le plus connu étant le Kug Fu Wushu (celui pratiqué par l’acteur Jet Li). Mais il comporte des centaines de formes de combat, à mains nues et armées, qui se sont développés au cours des siècles. On peut bien sûr citer la pratique initiale de Bruce Lee, le Wing Chun, qu’il fit évolué en Jeet Kune Do. Quant au style Shaolin quan, dont le monastère et école du même nom (en fait d’école, ils y en a de nombreuses, mais une seul monastère) est désormais bien connu en occident, il est généralement considéré comme le premier art martial formalisé.
- Les arts martiaux vietnamiens, ou Võ Thuật, dont le Viet Vo Dao (le plus connu en Occident), mais qui ne peut pas s’apprendre en principe après un certain âge (trop violent pour les articulations). A titre personnel, et philosophique, je lui préfère le Võ Bình Định authentique, en particulier celui dit de la montagne, dans lequel je me suis entraîné naguère. Mais il est peu connu hors du Vietnam, sinon sous l’appellation de « Kug Fu Binh Dinh » (Binh Dinh étant toute une région). Un comble lorsque l’on sait que certaines de ses formes se sont développées en opposition à l’occupation chinoise…! Chine qui à par ailleurs tout de même influencé les arts vietnamiens.
- Les arts martiaux japonais, pour beaucoup hérités de l’époque des samouraïs, de leur philosophie, et de leurs techniques de combat. Par, exemple, le Ju-jutsu (issu du Taijutsu ), l’Aïkido (art défense et philosophie, et son ”cousin” l’Aïkibudō), le Kyūdō (tir à l’arc), le Shorinji Kempo (self-défense), le Kendo (”la voie du sabre”, version moderne du Kenjutsu), et bien sûr le Judo (même si galvaudé).
- Et bien d’autres encore, certains redoutables comme le Pencak-Silat, d’autres plus artistiques (il n’y a là de ma part rien de péjoratif, bien au contraire!) comme la Capoera.
- Avec un mot particulier pour une forme d’art martial, créée par un jeune guyanais émérite, Yannick Théolade (Guyane française). Sa démarche, très anthropologique, est remarquable: il a voulu créer un pont entre des savoirs traditionnels améridiens d’Amazonie, dont il s’est fortement inspiré, et d’autres traditions guerrières, mais toutes recelant une grande sagesse. Est né alors le Djokan, art martial afro-amazonien! Lui, désormais Gran Dôkô, a reçu en forme d’adoubement d’un Makan (« grand guerrier ») de Camopi, en pays amérindien Teko (Emerillons, pour les occidentaux) et Wayampi (deux des six tribus amérindiennes de Guyane française) le titre de Makan. Cet art martial se développe à l’international, notamment en Afrique. En savoir plus sur le Djokan
Sachant que tout y est dans l’esprit (aussi au sens large du terme), et dans la respiration. C’est la d’ailleurs la respiration qui est garante de la maîtrise des émotions, de la concentration, et de la précision du geste.
Il y a enfin l’activité sportive, qui en soit est essentielle: « Le secret de la vie est dans le mouvement ». A nos époques, non seulement nous devons compenser (les différentes formes de stress), mais aussi, et tout simplement, il est nécessaire d’oxygéner nos tissus et notre cerveau.
Au-delà de nécessités, les bienfaits sont innombrables, si l’activité sportive est adaptée à soi, à son état (parfois du moment), à son contexte (de vie). Et qu’elle se déroule dans la joie et la bonne humeur. Le tout avec une hygiène de vie équilibrée (alimentation, sommeil, activités sociales, loisirs, relations amicale, et activités sexuelles).
Quelques méthodes intéressantes
Parmi les méthodes actuelles, il en est qui sortent du lot. Quelques exemples:
L’Autohypnose:
Il ne s’agit pas là de « compter les moutons »! Mais bien de déclencher un processus d’état modifié de conscience, que nous avons naturellement en nous. L’idée est de s’approprier ou se réapproprier cette capacité essentielle à notre équilibre, au plus grand profit de notre santé et de notre bien-être.
Pour ce faire, il existe des formations à l’autohypnose. Cependant, il semblerait qu’il y en ait de moins en moins, car le sujet n’est plus trop à la mode… Alors que pourtant l’autohypnose est d’une redoutable efficacité.
Mais l’on peut tout aussi simplement demander à un praticien en hypnose,que l’on va consulter, d’ancrer en soi le déclencheur de processus. Ce déclencheur est à convenir à ce moment-là, car il diffère selon les individus et leurs référents. Puis il sera simplement à entraîner, entretenir.
Les avantages de l’autohypnose sont nombreux! D’emblée, il est intéressant de savoir que l’autohypnose peut être utilisée partout, et en toutes temps, en toutes circonstances. Cela est d’autant plus utile lors de passages d’examens (y compris de conduite automobile) et autres concours.
Mais l’autohypnose va aussi servir à la gestion du stress, à la gestion des émotions, à la gestion de la respiration, à la récupération, à la gestion des situations d’urgence, etc.
Le champ d’application de l’autohypnose est infini! Elle agit un peu comme un diffuseur: vous pouvez y mettre tous les ingrédients que vous voulez diffuser, que ce soit par exemple pour générer du bonheur en vous et autour de vous (un état quasi permanent est possible), ou atteindre des objectifs précis. Tout est possible (ou presque)!
C’est une sorte de panacée en son genre! Car adaptable à tout, et pour (presque) tout. C’est l’essence de toute forme de méditation, et d’état modifié de conscience.
La Thérapie Cathartique:
Issu de la philosophie aristotélicienne, la catharsis, dont le terme vient du grec ancien katharsis, « purification, séparation du bon et du mauvais« , peut se définir par une « purification de l’âme, une purgation des traumatismes affectifs et émotionnels.
Excellente technique, que j’ai beaucoup utilisé à mes débuts en Guadeloupe, mais aussi en Suisse, la thérapie cathartique, ou thérapie (dite) « du tunnel », permet un réel travail en profondeur sur son passé: une sorte de grand « nettoyage ».
Le processus est relativement simple a expliquer. Il consiste à revisiter tout son historique, depuis sa conception à nos jours, et à en évacuer tout ce qui est traumatisme et autres nouaisons, par le biais d’abréactions émotionnelles libératoires.
Je ne l’utilise malheureusement plus, (1) par manque de temps (nécessite dans ma méthodologie des consultations de 2 à 4 heures, journellement), et (2) pour des raisons financières: bien qu’au final peut onéreuse en termes de coût horaire sur la durée, le programme nécessite de disposer d’emblée d’un apport conséquent.
Pourtant, j’avais même prévu de créer en Guadeloupe un centre de thérapie cathartique, avec hébergements. C’était même une des raisons pour laquelle j’y étais revenu. Comme il était aussi prévu la création d’un centre de recherche en neurosciences (une des raisons pour lesquelles j’étais resté en Guadeloupe).
Mais, comme toujours dans la vie, « rien n’est jamais (totalement) dit ». Cela dit, je continu actuellement à en utiliser les processus, mais sous une autre forme. Le Mindtraining® notamment, mais aussi l’hypnose dite conversationnelle » (y compris par écrit), s’y prêtent très bien.
L’EMDR:
« Désensibilisation et retraitement (de l’information) par les mouvements oculaires », ce qui revient à parler d’une « intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires », cette techniques a été mise en forme par Francine Shapiro, du Mental Research Institut, né dans la mouvance de l’Ecole dite de Palo Alto, en Californie; laquelle a été créée en 1952 par Gregory Batesson et toute une équipe, notamment des travaux des travaux du Dr Milton H. Erickson.
Singulièrement, l’un de mes professeurs (nord-américain), qui avait travaillé au sein du Veteran Adminsitration Hospital de Palo Alto, en utilisait déjà bon nombres d’éléments, dans sa prise en charge de vétérans de la guerre de Corée (années 50).
L’EMDR a été introduit et popularisé en France, à travers son livre « Guérir », et ses enseignements, par le regretté David Servan-Schreiber, neuropsychiatre (médecin psychiatre et docteur ès sciences), entre autre co-fondateur d’un laboratoire de neurosciences cognitives, ainsi que du Centre de médecine intégrative à Pittsburg (Pennsylvanie, USA).
Quant à moi, qui l’ai notamment introduit naguère en Guadeloupe, je l’utilise essentiellement dans certains types de débriefing, voire comme outils d’urgence. Ce fut le cas, abondamment, lorsque je me suis retrouvé sur certains terrains, tels que des zones de conflit et de catastrophe naturelle. Dans ces cas précis, l’EMDR est très utile et efficace; même si l’on ne parle pas la même langue que la victime.
A mes débuts en Guadeloupe, il y a de cela près de 15 ans, je l’ai appliqué. Mais très m’est apparu que la complexité des problèmes rencontrées nécessitaient bien plus l’utilisation de l’Hypnose Ericksonienne, voire du Mindtraining®.
Efficace, l’EMDR doit en effet être mis en œuvre avec une certaine prudence, et par des professionnels rodés à l’exercice, ayant de surcroît de solide connaissances en psychologie et neuropsychologie.
La Régression:
Processus par hypnose qui permet de revisiter son passé. J’ai toujours refusé de l’appliquer ainsi, sans autre but, et sorti de son cadre d’ensemble. Pourtant on me la souvent demandé.
Pourquoi? Parce que si je l’utilise effectivement dans un ensemble (là encore, le Mindtraining® notamment et mais aussi l’hypnose conversationnelle », y compris par écrit », s’y prête très bien), il me semble contre-productif, voire préjudiciable pour le patient, de le faire ainsi, « par fantasme », « par jeu ». Car dans la plupart des demandes, il s’agissait bien d’une « fantasme », voire d’un effet de mode. Mais pas d’un engagement sérieux, dans une démarche personnelle sérieuse.
Cela étant, avec certains de mes profs, notamment nord-américains, dont celui de médecine psychosociale, on utilisait les processus de « régression », toujours sous hypnose, avec toutes les prudences requises, lors de démonstrations dans un cadre d’enseignement (aux étudiants en médecine, à d’autres médecins, etc.).
La méditation de pleine conscience, ou mindfulness
En matière de méditation, il y a celle dite « de pleine conscience » (« mindfulness meditation »). Développée par John Kabat-Zinn (médecin et biologiste) en 1975, elle a été introduite en France par Christophe André (médecin psychiatre et psychothérapeute). Mais au-delà, ce sont cinq écoles dites de la pleine conscience, avec des méthodologies évalué scientifiquement.
Dénué de tout référant religieux (une sorte de « méditation laïque »), elle vise essentiellement à utiliser l’état méditatif (cf. Hypnose Ericksonienne et Mindtraining®), naturel chez l’être humain, pour améliorer ses états émotionnels et de bien-être. Par extension, elle est aussi utilisé dans des traitements du stress et de l’anxiété, ainsi qu’en prévention du trouble dépressif, et comme soutien dans la lutte contre certaines pathologies.
Mais la méditation de pleine conscience, ou mindfulness, va aussi aider à mieux apprendre, y compris dès l’école primaire (excellent pour l’enfant, dans ses fonctionnements émotionnels et cognitifs), ainsi qu’à tous âges! Elle peut être considérée comme l’un des outils que comporte la Médecine des Emotions. Elle a d’ailleurs pris sa place dans de nombreux hôpitaux, entre autre aux Etats-Unis, Canada, Suisse, et France, pour le plus grand bénéficie des soignants et de leurs patients. Pour revenir au début
La Sophrologie:
Mise en forme par Alfonso Caceydo, brillant neuropsychiatre d’origine colombienne, qui a fait sa médecine en Espagne, la sophorologie caceydienne est une méthode très intéressante, notamment pour aider les personnes à gérer leurs émotions, en particulier dans certains contextes.
A. Caceydo a eu l’art d’utiliser le terme sophrologie en lieu et place d’hypnose »; et d’en faire une méthode. A-t-il en son temps, depuis une Europe qui était très retard quant à certains aspects de la médecine et de l’humain, eut connaissance ne fusse que de l’existence de Milton H. Erickson? Cela semble peu probable. Ou alors, il n’en aura pas fait mention?
Toujours est-il que cette méthode, par ailleurs excellente, a bénéficié dans sa promotion d’un effet de levier: sa rencontre avec le Professeur de médecine Ludwig Binswanger », psychiatre, auprès duquel il a travaillé au sanatorium de Kreuzlingen (Canton de Thurgovie, Suisse). Il s’est notamment intéressant à la phénoménologie existentielle ».
Pour le reste, je suppose que ce sont certains de ses aficionados qui en mis en forme une sorte de mythe, ponctuée parfois d’aberrations. Par exemple, que la sophrologie serait plus humaniste que l’hypnose »… Mais de quelle hypnose » parlent-ils? Car s’il s’agit de l’hypnose ericksonienne », ils ont vraiment tout faux!
Cela étant, j’ai soutenu ardemment l’utilisation de la sophrologie dans certains types d’environnements (prisons, hôpitaux, etc.) en Suisse, et ailleurs; cela, autant pour le bien-être de ceux qui y travaillent, que pour les usagers eux-mêmes.
Mais il est vrai que Jon Kabat-Zinn n’avait pas encore mise en forme sa méthode de « méditation de pleine conscience » qu’est le Mindfulness. Cependant, chacune des deux méthodes ont leurs avantages et leurs inconvénients, en fonction de son état, de sa situation, de son contexte.
Le Mindfulness:
Là nous sommes directement au cœur de la méditation, comme cela est le cas avec l’hypnose ». Méditation dite « de pleine conscience », le Mindfulness a été mis en forme par Jon Kabat-Zinn, professeur émérite de médecine, et fondateur de la Clinique de réduction du stress, à l’Université du Massachusetts (USA).
Le Mindfulness a été introduite en France, et peut-être plus largement en Europe francophone, par Christophe André, psychiatre français bien connu, auteur prolixe, chargé d’enseignement à la dynamique Université Paris Ouest (Paris X) Nanterre La Défense, et chef de fil en France des thérapies cognitives et comportementales (qu’il a fortement contribué à installer dans ce pays).
Quand au Mindfulness, il a entre autre publié un ouvrage de référence à ce sujet, ainsi que série de méditations guidées d’excellente facture (ce qui n’est guère le cas malheureusement de biens d’autres).
Le grand intérêt du Mindfulness, et le génie de cet homme, Jon Kabat-Zinn, a été de mettre à disposition des occidentaux certaines technique de méditation bouddhiste, dont les bienfaits sont tout à fait connus, mais dénuées de tout référent religieux. Ainsi, tout un chacun peut en profiter, en toute liberté de conscience personnelle, et efficacité.
Il est à noter que ces bienfaits ont été validés par des études en neurosciences, notamment sous IRM (imagerie par résonance magnétique), auxquelles se sont volontiers prêté des moines bouddhistes, dont le très sympathique Matthieu Ricard, docteur en génétique cellulaire, et représentant français du Dalaï Lama.
Il est aussi à préciser qu’il n’y a jamais eu à ma connaissance de leur part un quelconque prosélytisme. Mieux, le Dalaï Lama lui-même encourageaient celles et ceux qui voulaient se convertir, à d’abord faire le tour de leur propre religion (la connaître). C’est suffisamment rare pour être souligné! Même si cela s’inscrit dans le droit fil de la paix et du bien-être qu’ils encouragent.
Pour en revenir au Mindfulness, bien pratiqué, cela peut être très bénéfique à la longue, en particulier quant au stress (qu’il soit cumulatif, chronique, ou physiologique), à la maîtrise des émotions (dont la colère), et au développement des fonctions cognitives (concentration, mémoire, réflexion intellectuelle, culture personnelle).
Le Neurofeedback:
Avertissement: A noter que j’en parle, car dans certaines régions où leur marketing a fonctionné, il y a des gens (clients) qui ne jurent que par cela, sans avoir aucune vraie connaissance du cerveau et de la neuropsychologie. En Guadeloupe, et dans les Antilles-Guyanes, il y a déjà eu quelques tentatives, sous d’autres noms, avec d’autres méthodes, parfois même de vraies escroqueries. Mais toutes ont été peu ou prou vouées à l’échec, ne serait-ce qu’en raison de leur nuisance pour l’équilibre et la santé du patient (en l’occurrence du client). Ces indications sont données à titre d’information. Je décline toute responsabilité quant à l’usage qui pourrait en être fait.
« On » connaissait déjà le biofeedback, très à la mode à une certaine époque. Maintenant, « on » a trouvé mieux: le neurofeedback (« neuro » pour neuro, « feed » pour information, et « back » pour retour), et tout le marketing qui l’entoure; histoire peut-être de « surfer » sur la vague de popularité des neurosciences! En « oubliant » de dire que ce n’est (1) qu’un outil de mesure, et (2) simplement un dérivé du biofeedback.
Parmi les autres systèmes de mesure, vous avez notamment l’électroencéphalogramme (EEG), que vous connaissez probablement. Il mesure les signaux électriques résultant de l’activité des neurones dans le cerveau. Sachant qu’il y a des neurones dans tout le corps, en particulier la présence d’un fort maillage dans le cœur et l’intestin. Outil très utilisé dans les recherches en neurosciences, et dans un objectif diagnostique en neurologie, il permet un examen non-invasif. Et donne de précieuses informations quant au fonctionnement neurophysiologique du patient, ou du sujet de test.
Mais, « Oh surprise! », le neurofeedback utilise en fait un système de EEG, en y rajoutant ses interprétations, parfois dénué de tout sens scientifique. J’en ai du reste entendu de bien farfelues, de la part de certains (sensément) opérateurs ou opératrices.
Oui, parfois dénuée de toute connaissance en neurosciences, et bien sûr en neuropsychologie, jusqu’à en être affligeant (une semaine ou un mois de formation ne vaut pas de nombreuses années d’études, par exemple!), « il » apprendra à la faveur d’une formation dispensée, moyennant quelques (mais copieux) deniers, par un centre de formation créé à cet effet. Puis il lui faudra acheter le matériel. Mais comme le matériel vraiment professionnel est très cher (plusieurs milliers d’euros), « il » se contentera d’un logiciel, et de quelques électrodes (oreille ou pouce, acheté « trois francs six sous »?)
Soyons sérieux! Si cela peut peut-être indéniablement aider, en étant bien appliqué (mais par qui?), cette méthode ne résout pas tout, voire semble-t-il (retours patients) pas grand chose; en tout cas pas dans la durée.
Mais peut-être que si: elle peut aider la personne en recherche de solutions a trouver, ailleurs, les bonnes… solutions! Pour autant qu’elle n’ait pas été, ce faisant, trop perturbée, déstabilisée. Là aussi, attention à ne pas « jouer les apprentis sorciers », et à ne pas ouvrir « la boîte de Pandore »!
Et comprenons-nous bien: Ici, en Guadeloupe, on n’arrête pas de me « bassiner » avec cela (je me permets volontairement cette légèreté dans le langage), comme si c’était tout d’un coup « The » méthode extraordinaire, pour « The » miracle espéré. Mais dès que j’explique qu’il s’agit simplement d’un outil, tiré d’une caisse à outils, et qui nous sert par ailleurs en recherche (scientifique), cela n’intéresse visiblement plus personne. Certes, et je vous entends le dire: je pourrais y voir une réserve de patientèle à venir… Et d’après les échos que j’en ai, ce phénomène se répand un peu partout en France.
« Cogito, ergo sum » (« Je pense, donc je suis« ), était une célèbre formule latine de René Descartes. Là c’est du « je pense, donc je crois être, donc je guéris« . Pourquoi pas… Si cela active suffisamment le « mécanisme de la croyance » et l’effet placebo (non–négligeable!) pour y parvenir… Mais attention aux croyances erronées!
Vous en avez d’autres comme ça…?! A prendre évidemment avec humour, même si ces sujets sont sérieux: cela aide à relativiser. Et, comme je le dis depuis toujours, « l’humour est un remède souverain »!