Rester blessé(e) à vie, ou se reconstruire, guérir?
Comment se reconstruire, en Guadeloupe, après un événement violent, un drame personnel? Et comment savoir si nos difficultés de vie ne sont pas liées à un psychotraumatisme, parfois ancien? Doit-on rester toute sa vie blessé(e)? Doit-on toute sa vie souffrir? Ou peut-on envisager de retrouver la paix et la sérénité? Beaucoup de choses sont dites à ce propos. Pourtant, la réponse est simple: oui, on peut guérir de ses traumatismes, de ses blessures!* La fatalité n’existe pas: c’est juste une question de contexte, et de réponse thérapeutique appropriée.
Un véritable séisme…
Que ce soit lorsque l’on est enfant, adolescent, ou adulte, voire même d’un âge avancé, certains évènements agissent comme un véritable séisme. Même s’ils ressemblent de prime abord à une tornade ou un ouragan, un cyclone.
Séisme, car la cela y ressemble: on vit une secousse, forte. Secousse qui peut être suivi d’autres, de bien d’autres. Celles-ci sont terribles. Car si l’on a pu d’emblée résister au séisme, les secousses suivantes viennent achever le travail de destruction.
Mais déjà la première secousse nous fragilise, voire nous fait mettre un genou à terre. Et toutes ces secousses diffusent ce que les sismologues appellent des ondes de choc.
Le problème de ces ondes de choc, c’est qu’elles peuvent se propager partout: on ne sait jamais ce qu’elles vont aller frapper, bousculer, atteindre; et dans quels délais. Elles peuvent se propager durant des semaines, des mois, des années; et partout où elles passent, engendrer le chaos!
Un autre problème aussi se manifeste: très vite, on va vouloir reconstruire. Mais on risque de reconstruire sur un terrain fragilisé, instable. D’où l’importance d’assainir le terrain, de le renforcer, de le consolider.
Ainsi, il sera encore plus solide qu’avant…
Une dévastation parfois plus importante…
Car il ne faut jamais sous-estimer les dévastations engendrées par un séisme. Parfois, ce ne sont que de petites fissures. Mais avec les répliques et autres mouvements de terrains, les manifestations climatiques (pluies, vents, variations de température), ces fissures que l’on croyait petites s’agrandissent, petit à petit. Mais on ne les voit pas; ou pas forcément…
Et le temps fait son œuvre. Le temps, c’est de la vie, mais aussi du mouvement. Tout simplement parce que le secret de la vie est dans le mouvement! Raison pour laquelle les médecins alertent de plus en plus sur les risques liés à la sédentarité physique. Mais qu’en est-il de celle… « Psychique »? Existerait-il d’ailleurs une « sédentarité psychique », comme il existe des « défenses immunitaires psychiques », à l’équivalent de celles physiques? Autant de questions passionnantes…
Oui, le temps fait son œuvre. Certes, il contribue aussi au processus (libératoire) de guérison. Mais en combien de temps? Et avec quels errements, quelles souffrances supplémentaires? Et pour en arriver où? Et quand?
Si l’on prend l’exemple d’un divorce, de surcroît s’il y a un ou des enfants, et encore plus si l’un des deux ex-conjoints est en bute à un trouble de la personnalité, ou autre, qu’advient-il? Divorcer de l’autre, mais aussi y rajouter le fait de « divorcer » de sa propre vie, de ses rêves, de ses espoirs? Divorcer doublement, aggraver le trauma pour les éventuels enfants, et s’enfoncer dans un désert de sel, un désert brûlant? Et cela, sans être masochiste*…
Schéma que l’on peut appliquer à bien des situations, et leurs contextes!
Car comme nous sommes dans un monde de total dualité, si cela ne va pas dans un sens, par exemple celui de la reconstruction, puis de l’embellissement, de la joie, de la réussite, de l’épanouissement, cela va aller dans l’autre sens: celui de la fragilisation, des échecs, des renoncements, de la tristesse… Et ouvre alors sur des troubles, psychiques et physiques, dont on ne sait pas quelles seront les conséquences, forcément néfastes sur sa vie et celle de ses proches.
Se reconstruire…
Construire, et parfois reconstruire…, tel est le lot de la vie humaine; et du vivant en général! La vie est un éternel cycle de recommencement. Mais on peut recommencer sur des bases solides, ou sur un terrain fragilisé…
Il n’y a pas de mal à se faire du bien. Sauf lorsque l’on se culpabilise, parfois à outrance, et que l’on s’interdit de se faire du bien, voire bien sûr de réussir sa vie, d’être heureuse, heureux. Pourtant, vivre, car c’est bien de cela dont il s’agit, et non pas de survivre, c’est un droit; et même un devoir!
Se reconstruire passe déjà par une évaluation des dégâts: l’événement, qu’il soit récent ou ancien, un ou multiple, et ses conséquences. C’est le débriefing; que l’on fait toujours après un attentat et autre agression, braquage, après une catastrophe naturelle voire un accident, et même après une OPEX (opération extérieure), ou une opération de police, de gendarmerie.
Il est d’ailleurs toujours essentiel de débriefer, voire de se faire débriefer! Cela évite tout simplement une cristallisation négative des premières conséquences psychologiques et émotionnelles sur soi. Lorsqu’on ne le fait pas, on laisse le problème s’installer et… grandir, jusqu’à prendre, en résonance* avec d’autres, voire avec tout ce qui jalonne notre vie, une dimension encore plus dramatique, voire dévastatrice pour sa santé et sa vie.
Utiliser les bons outils…
Pour faire une reconstruction efficace, il faut de bons outils, mais aussi une certaine expérience; si ce n’est une expérience certaine*. Certes, tout s’apprend, c’est un fait. Mais cet apprentissage ne peut pas vraiment se faire en situation de crise: avant, après, mais pas pendant.
Imaginez un instant qu’un quartier, ou une plus largement, soit dévasté pas un séisme ou un ouragan. Et que l’on vienne juste avec quelques pelles et pioches pour évacuer les gravats, et reconstruire cette zone. Mais aussi, que l’on laisse les zones limitrophes dans le même état de dévastation initial. Avec bien sûr un défilé de techniciens et autres personnalité, qui disserteront sur ce qu’il faut faire, sans même forcément savoir comment vraiment faire. Pensez-vous que cela puisse être efficace? Et juste?
Les bons outils existent. Mais chacun à son utilité, et ses domaines d’application. Par (longue) expérience, en plus des techniques de prise en charge, de débriefing, et de gestion de crise, il y a l’Hypnose Ericksonienne* et Médicothérapeutique, et bien sûr le Mindtraining®.
L’Hypnose Ericksonienne
L’Hypnose Ericksonienne, dans ses applications médicothérapeutiques, est excellente, à tous points de vue; en particulier dans les résultats très concrets qu’elle apporte. Son champ d’application est très largement, aussi bien en psychothérapie (hypnothérapie) qu’en médecine et chirurgie.
Mais au-delà, c’est aussi toute la technicité du « langage ericksonien », dont est issu par ailleurs la PNL*, qui est très utile: une façon de s’adresser au patient, d’échanger avec lui, à laquelle tous les médecins et autres soignants devraient se former; mais également toutes celles et tous ceux qui sont en contact avec l’humain, en particulier dans une position d’autorité: magistrats, force de l’ordre, enseignants… Et de surcroît, ce serait bénéfique pour eux-mêmes.
Le Mindtraining®
Le Mindtraining®, car c’est un outil très complet; en fait, une véritable « caisse à outils ». Composé entre autre d’Hypnose Ericksonienne et de Neurostimulation Cognitive, Sensorielle, et Émotionnelle (CSE®), le Mindtraining® a un effet démultiplicateur. Un peu comme si vous aviez à vos côté plusieurs praticiennes et praticiens, tous très compétents et expérimentés, au lieu d’un seul.
Ainsi, à lui seul le Mindtraining® constitue en quelque sorte toute une équipe de praticiennes et praticiens, chacun intervenant sur un plan ou un autre, avec un objectif thérapeutique ou de développement très précis. Le tout dans une ambiance très agréable, et parfaitement sécurisée.
Et comme souvent, la mise au point et le développement de cet outils s’est fait tout au long de l’histoire contemporaine, notamment l’époque de la « guerre froide », avec toujours comme objectif d’apporter des réponses pertinentes et concrètes, aussi bien aux maux de notre époque, qu’aux impératifs d’évolution personnelle et professionnelle de l’être humain. C’est d’ailleurs ainsi qu’est également né le coaching* non-sportif.
Le Mindtraining® couvre un très large champ d’application, aussi bien en santé, dont en médecine et chirurgie, qu’en développement humain.
Et autres outils…
Au-delà, il y en a d’autres. Certains de ces outils sont essentiels, en fonction des contextes, d’autres seront complémentaire, voire de confort; la notion de confort, de vie, n’étant pas à sous-estimer en santé!
Parmi les plus connus dans ce registre, il y a par exemple l’EMDR*, qui va être utilisé avec succès dans un contexte de situations d’urgence. Ce fut le cas notamment en zone de conflit, pour aider très rapidement les femmes victimes de guerre (le viol comme arme de terreur, ou de destruction massive d’une ethnie). Dans ces contextes, c’est un excellent outil.
Il peut aussi l’être dans un contexte hospitalier, voire même de cabinet. Mais vu ses effets premiers, la remontée du souvenir traumatique pour ensuite mieux l’évacuer, il ne peut l’être comme un objet de consommation: « je viens, je me fais quelques séances, et je repars, sans que la praticienne ou le praticien sache réellement quel en seront les effets ultérieurs ». En d’autres termes, la patiente ou le patient peut avoir une remontée de trauma, mais sans l’avoir totalement évacué; et de ce fait, le subir encore, et parfois différemment, voire même plus dramatiquement.
Atteindre des sommets…
L’objectif, lorsque l’on fait un programme de Mindtraining® est d’obtenir du résultat, du résultat, et encore du résultat! En effet, les théories c’est bien beau, mais si elles ne peuvent pas être appliquées, elles peuvent en revanche virer à la manie*.
On le redit? Le Mindtraining® a pour objectif essentiellement d’obtenir du résultat, du résultat, et encore du résultat!
Lorsque l’on parle de reconstruire, il s’agit bel et bien de construire, mais en mieux. D’ailleurs, autant en profiter, très légitimement: on ne choisit pas de vivre une telle épreuve, à moins d’être « masochiste »*. Mais bien au contraire, autant transformer l’épreuve en valeur ajoutée, en richesse, en expérience, en force!
Et se reconstruire…
Se reconstruire, pour se libérer du poids de l’épreuve, et retrouver tout simplement une nécessaire bienveillance envers soi-même, et les autres.
Se reconstruire, pour quitter un cercle vicieux dans lequel on s’est retrouvé peu ou prou piéger, par la force des choses. Un cercle vicieux qui fait que l’on va de difficultés en difficultés, avec au bout du compte, un sentiment de nullité.
Mais surtout…
Se reconstruire, pour rejoindre un cercle vertueux, expression même de la vie et du vivant, qui nous fait aller de moments heureux en moments heureux, malgré les aléas et parfois autres épreuves de la vie.
Se reconstruire, pour retrouver son mouvement de vie, sa dynamique de vie; sachant que le secret de la vie est dans le mouvement.
Et le faire sans attendre!
« Seules la patience et la sagesse vous mènent au bout du chemin. » [Maxime himalayenne] →
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