La Psychologie Positive est indissociable du bien-être humain
La Psychologie Positive (ou Neuropsychologie Positive), véritable « médecine » des émotions, consiste à se centrer sur les émotions qui nous rendent optimiste, heureux! Contrairement à l’approche classique, qui s’intéresse presque exclusivement aux difficultés et autres problèmes rencontrées, cette discipline de la psychologie et neuropsychologie va essentiellement s’intéresser aux aspects positifs de la vie, à ce qui va bien, et comment amplifier en soi, dans sa vie, ces sentiments de bien-être, d’accomplissement de soi. Elle utilise en ce sens des processus désormais bien connu du cerveau et de la psyché. Et trouve son prolongement dans la Psychologie du Bonheur.
Formalisée (bien que déjà préexistante dans les siècles passés) sur la base des travaux en 1998 du Dr Martin E. P. Seligman (Université de Pennsylvanie), alors président de l’American Psychological Association (APA), et du Dr Christopher Peterson (Université du Michigan, où le Dr Milton H. Erickson avait enseigné), la Psychologie Positive constate que l’on peut simplement passer toute sa vie durant à côté de l’essentiel! Et qu’il convient en fait d’entraîner son esprit à percevoir ce qui va bien, ce qui est gratifiant et joyeux dans la vie, plutôt que l’inverse.
Renforcer ses défenses immunitaires
La Psychologie Positive est à la fois préventive et curative. En terme de prévention, elle agit comme une sorte de « vaccin », afin de stimuler nos « défenses immunitaires psychologiques et psychoémotionnelles », et les renforcer. En terme curatif, elle va agir dans le sens d’aider à se libérer, voire à guérir; et cela, somme toute assez rapidement (Thérapie Brève et Systémique, issue des travaux du Dr Milton H. Erickson et du Mental Research Institute, dit Institut de Palo Alto). Dans les deux cas, cela impactera très nettement sur le physique (processus psychosomatique et somatopsychique).
« On parle toujours des défenses immunitaires du corps. C’est la première fois que j’en entends parlé au sens psychologique. Pourtant, c’est tout ce qu’il y a de plus logique: nous n’avons pas qu’un système immunitaire, mais deux, indissociable l’un de l’autre. Et comme le corps et l’esprit sont en fait en constante interaction, par exemple dans le cas du stress, il est normal de considérer qu’ils ont dans une certaine mesure des fonctionnements analogues. » [Réaction d’un médecin généraliste, qui suivait l’un de mes cours de formation continue sur les migraines et céphalées]
Ce sont là, entre autre, deux des rôles du Mindtraining®, (littéralement, entraînement du mental, de l’esprit).
« Ces séances de Mindtraining® m’ont transformées! Je n’arrêtais pas de ressasser, j’étais constamment anxieuse, je déprimais, et ne voyait plus de solutions pour m’en sortir. Je dormais mal, m’isolais petit à petit, et réagissais pour un rien. Je manquais d’énergie, les relations au travail devenaient conflictuelles, et même avec mes amis cela devenait difficile. Je ne me reconnais plus. Maintenant, j’ai le sentiment de m’être retrouvée! Je suis heureuse, j’ai recommencée à avoir des projets, et tout va tellement mieux dans ma vie! » [Témoignage d’une dame, à l’époque en Guadeloupe, actuellement en Rhône-Alpes]
L’humain est un être essentiellement émotionnel
Car tout (ou presque) est émotion chez nous, l’humain; avec un ratio de l’ordre de 80% pour le quotient émotionnel (Q.E) et de 20% pour le quotient intellectuel (Q.I.). Quant à notre perception, elle est construite par notre cerveau, lequel se nourri de nos pensées, qui le sont par nos émotions; celles-ci étant aussi tributaires de nos éventuelles mémoires traumatiques.*
Le schéma est simple: plus l’humain attache d’importance à ce qui est et à été positif dans sa vie, plus ses émotions et pensées seront positives et vont prendre d’importance, meilleure sera sa perception de lui-même et de sa vie. Et s’il a rencontré d’importantes difficultés, lesquels peuvent être de l’ordre du psychotrauma, cela l’aidera dans sa résilience, à s’en libérer, à en guérir. C’est d’ailleurs là le principe même de ce fameux concept de résilience, si bien décrit par le Dr Boris Cyrulnik, et qu’il a introduit en France: s’appuyer sur ce qui a été positif dans sa vie, fusse ténu, pour se reconstruire, se retrouver.
Passer d’un cercle vicieux à un cercle vertueux
Tout être humain à des moments, des états de bonheur, tout au long de sa vie. Même ceux qui ont eu un parcours de vie particulièrement difficile, voire souffrant. Le problème justement est que cette souffrance, le plus souvent déjà existentiel, et parfois aussi physique, occulte petit à petit ces moments de bonheur.
« Le bonheur, avant d’être un concept, est un état à la fois psychologique et physiologique. Cet état de bonheur, qui sera ressenti par moment, mais devrait l’être fondamentalement de façon constante, malgré les aléas de la vie, est nécessaire à la vie. C’est une forme de «respiration» du corps et de l’esprit. » [Id.]
En d’autres termes, l’humain se retrouve dans une sorte de cercle vicieux, à aller de problèmes en problèmes. Il peut même en arriver à ne percevoir que les difficultés et problèmes qu’il rencontre dans sa vie ou son travail. Alors que ces moments de bien-être, de bonheur, qu’il a eu, et peut-être a encore, dont il a le plus souvent plus ou moins conscience, mais parfois a oublié ou n’y pense plus, « impriment » peu dans son esprit. Ce sont en fait les difficultés, les problèmes, qui prennent ou ont pris le dessus dans sa perception des choses. Avec la Psychologie Positive, il va passer de ce cercle vicieux à un cercle vertueux.
Autrement dit, même s’il rencontre d’importantes difficultés dans sa vie, ce seront les parfois rares moments de bonheur qui désormais prendront le plus d’importance dans sa perception, dans son esprit.
« Ce schéma du passage d’un cercle vicieux à un cercle vertueux me semblait à l’époque un peu simpliste. Mais quelque chose me disait que c’était juste. Après ce travail de quelques mois avec vous, je suis vraiment passé à ce cercle vertueux, définitivement. Et cela change tout! Et bien plus facilement que je ne pouvais me l’imaginer. C’est une véritable transformation que j’ai vécu! » [Ingénieur, Guadeloupe]
La Psychologie Positive est une psychologie du bonheur
Il existe plusieurs façons de mettre en application la Psychologie Positive. Comme le dit d’ailleurs si bien Matthieu Ricard (Docteur en génétique cellulaire et moine bouddhiste tibétain*), mais aussi d’une certaine façon le Dr Christophe André (psychiatre et psychothérapeute), il ne s’agit pas de positiver en voyant ce qu’il y a de triste, de difficile, de souffrant, en soi et dans sa vie. Car cela revient à voir la bouteille… à moitié vide, au lieu de la voir à moitié pleine. Non! Il s’agit bien au contraire de se concentrer sur ce qu’il y a de bien, de bon, de beau, en soi et dans sa vie, et stimuler ainsi sa psyché, son esprit, à ce que le positif en soi, et dans sa vie, y compris passée, prenne le dessus; et devienne le flux fondamental de pensée qui nous anime.
C’est d’ailleurs tout le sens du travail de Mihaly Csikszentmihalyi (nom hongrois, qui se prononce « mi-haïe tchik-sènt-mi-haïe), et sa théorie sur la Psychologie du Bonheur. Avec une question, essentielle, fondamentale: qu’est-ce qui fait que l’ont soit naturellement heureux, et régénéré en profondeur, lorsque l’ont est occupé à faire quelque chose qui nous plaît vraiment, ou lorsque l’on a un rêve merveilleux? Mais aussi, qu’est-ce qui fait que des humains, au fin fond d’une brousse, d’un désert, ou d’une montagne, pourtant parfois terriblement pauvres, sont pourtant si heureux? Tout simplement parce qu’ils sont authentiques (authenticité: pour moi, un maître-mot!), et concentrés sur ce qu’il y a de bien dans leur vie.
C’est un peu le sens des émissions de Frédéric Lopez, « Rendez-vous en terre inconnue », et « Leurs secrets du bonheur » (elle n’a pas duré: le bonheur fait-il tellement peur?) avec Ilios Kotsou, chercheur en psychologie des émotions à L’Université Catholique de Louvain. Et pour celle et ceux qui les ont vu, cela leur rappellera ce phénomène de transformation, ce véritable « bain de Jouvence », vécu par les acteurs qui l’ont accompagnés; mais aussi par le publique, lorsqu’elle était diffusée. C’est une forme appliquée de la Psychologie Positive, et Psychologie du Bonheur.
Mais nul besoin d’aller aussi loin, en « terre inconnue »: elle est déjà présente en l’humain, en vous. Elle s’appelle « tout ce que vous avez de bon, de bien, de beau, en vous, dans votre vie, et dans votre entourage, votre environnement ». Découvrez-là!
*/ A propos des tibétains: Serge Tisseron (psychiatre, membre de l’Académie des technologies, Docteur en psychologie HDR*), soulève une intéressante question de sémantique, à propos de certains termes utilisé dans le documentaire «Vers un monde altruiste?»*, dans son article «l’Erreur de Matthieu Ricard» (bien qu’il n’y fut pas le seul)*. Il s’agit de l’acceptation des termes « compassion » et « empathie », selon qu’on les utilise au sens de la tradition latine et anglo-saxone ou bouddhiste. Il y aurait là une véritable inversion de sens. Il y souligne aussi l’importance de « se préoccuper de la place que peut y prendre la compréhension de l’autre ». Lire plus (si le sujet vous intéresse…
* Voir l’article La Médecine des Emotions I HDR: Habilité à Diriger des Recherches I « Vers un monde altruiste? », documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade, diffusé le 29/02/2016 sur l’excellente chaîne de télévision ARTE I Son article du 29 février 2016 sur le Huffington Post