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Encore et encore…

Freud

Sigmund Freud, médecin, était avant tout un chercheur. Certains en ont fait leur « gourou »…

Le débat entre psychanalyse et psychothérapie continu de plus belle en France! Le 14 octobre passé, dans l’émission « La tête au carré » (sciences, radio France Inter, audio en fin d’article), le sujet de la psychanalyse a été à nouveau abordé (en première partie: la question des glaciers), en regard des erreurs de Freud, des psychothérapies, et l’intérêt (central) du patient.

Très intéressant: on peut ne pas être d’accord sur tout. Mais il est indéniable que quelques psychanalystes « bon teint » (et quelques autres « de bazar »…) ne peuvent avoir raison sur tout, contre tout, et en dépit de tout. Tout, ce sont les évidences, les faits, les validations scientifiques , notamment en neurosciences (dans ce qu’elles ont parfois d’unanime), et surtout, la ou le patient.

Quand la psychanalyse conditionne toute une société…

D’ailleurs, savez-vous combien la société française dans son ensemble, en particulier ses dirigeants, ses médecins (dramatique, lorsqu’il s’agit de psychiatres ou d’experts judiciaires, auxquels vont s’en remettre les magistrats, et être ainsi peut-être fortement induits en erreur), ses législateurs, sont imprégnés, imbibés, conditionnés, formatés (cela plus pour certains que d’autres), par la psychanalyse, telle qu’elle a été hérité de Freud, et figé.

Carte de France de la consommation d'antidépresseurs: cherchez l'erreur!

Carte de France de la consommation d’antidépresseurs: cherchez l’erreur!

S’en est effrayant! Car au-delà des discussions de salons et autres partis pris (le plus souvent dénués de réels fondements, à tout le moins scientifiques), il y a les souffrances, forcément réelles, concrètes, des populations.

N’est-il d’ailleurs pas étonnant que la France soit championne hors pair, à la fois de consommation de psychotropes (notamment les anxiolytiques et les antidépresseurs), et de dépressions (quelles qu’en soit la forme, de légère à moyenne, en passant par « la tarte à la crème de notre époque », le trouble bipolaire, ou maniacodépressif, que certains appellent encore psychose)? Mais aussi que ce soit le pays qui ait le moins bien réalisé sa « révolution de l’antipsychiatrie »?

Comment se fait-il qu’en ce début de XXIème siècle, certains « ténors » de la santé et de la psyché (et leurs relais médiatiques et politiques) en soient encore à nier les évidences, notamment en termes de soins (approches, méthodologies, « outils ») et d’aide à la guérison du patient (à minima un réel mieux-être)?

Peut-être parce que bon nombre de ces décideurs, de ces acteurs majeurs de la santé, et de ces journalistes, ont chacun leur… psychanalyste? Sachant que bon nombres de ces psychanalystes basculent désormais vers les psychothérapies: il est à souhaiter qu’ils le fassent en désapprenant (profondément) les erreurs qu’ils ont pu ingurgiter lors de leur parcours précédent.

Tout est question de nuance…

On parle en France "d'épidémie de dépression"... Est-ce un hasard?

On parle en France « d’épidémie de dépression »! Est-ce un hasard?

Cela dit, tout n’est pas « à jeter ». L’un des deux intervenants de l’émission, Didier Pleux, Docteur en Psychologie et psychothérapeute, le dit très bien. Car la question, une fois de plus, n’est pas une histoire de « paroisse », de « clocher », d’émotionnel mal géré, mais bien l’intérêt du patient, et à travers lui, de la société dans laquelle il évolue.

Quant à l’autre intervenante, Sophie Robert, réalisatrice et documentariste, elle a cité (preuves à l’appui) les propos de psychanalystes qu’elle a interviewés sur plusieurs années: extrêmement troublant! Il serait peut-être temps de réparer les dégâts… Sans parler des économies de coûts: humain en premier, mais également financiers!

Un vieille ami dominicain m’a dit un jour: « lorsque je quitterais ce monde, je laisserais ici-bas la religion, le diable, mes savoirs [ndlr: il était un véritable « puits de savoirs »], mes compétences, les éventuels bien matériels, les éventuels honneurs reçus, et je partirais avec ce que j’en ai fait! »

Or, une certaine psychanalyse ressemble à s’y méprendre à une « religion », de surcroît à dérive sectaire (avec sa cohorte de radicalisés et de bigots). Alors quand on vient me vient me dire « ah! Vous êtes psychanalyste » (comme si rien d’autre n’existait sur terre), cela me fait sourire…

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Rédaction: 17/10/2015 – Màj: 30/07/2015

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