Illustration du variant Omicron de la Covid-19, dont des cas viennent d’être détectés en Guadeloupe et à Saint-Martin (Antilles françaises) | Cliquer sur l’illustration pour l’agrandir ⊕
Le variant Omicron* du virus Covid-19 est arrivé dans les Antilles françaises, en Guadeloupe et à Saint-Martin. Dans le cas de la Guadeloupe, la situation est inquiétante, car il pourrait s’agir d’une circulation autochtone, non-détecté auparavant. Mais à la suite de la crise sociale qu’a connu la Guadeloupe depuis la mi-novembre 2021, avec grèves, barrages routiers, et violences à ‘l’encontre des soignants, notamment au CHU de Pointe-à-Pitre, cela n’a rien d’étonnant.
Plus rapidement transmissible…
Un cas de Covid-19 avec variant Omicron a été détecté récemment à Saint-Martin. Il s’agit d’un voyageur en provenance du Canada. Il a été immédiatement isolé.
Un autre cas, bien plus inquiétant, a également été détecté en Guadeloupe. Cette personne, résidente dans l’archipel, n’a quant à elle pas voyagé récemment. Cela voudrait dire qu’elle a été contaminée de façon endogène, par une autre personne avec laquelle elle aurait été en contact. Mais qui? Une enquête est menée par l’ARS* pour en trouver la source.
D’autres cas de contagion, à l’état de suspicions, sont en cours de séquençage* (Centre National de Référence, Paris).
Omicron, un variant extrêmement contagieux!
On ne sait pas encore s’il est en soi plus dangereux. Mais des études ont démontré qu’il était 2 à 3 fois plus contagieux que le variant Delta. En effet, il contient 34 mutations sur la protéine Spike, alors que le Delta en contenait bien moins. Cela pourrait aussi lui donner la possibilité, dans une certaine mesure, de mieux contourner les vaccins actuellement disponibles.
Évalué à R4 (une personne en contamine 4), soit une personne pouvant en contaminé quatre autres, et même s’il est moins dangereux en soi que le Delta, l’Omicron pourrait par une multiplication exponentielle des cas, l’être mathématiquement bien plus. En particulier quant aux cas de personnes atteintes de comorbidité (25% de la population en Guadeloupe), et non-vaccinées. Car le vaccin, comme pour tous les vaccins, s’il ne constitue pas une protection à 100%, protège au moins des formes graves de la maladie.
Les gestes de protection restent très d’actualité!
Au-delà de la question du vaccin, les gestes de protection, dits « barrières », restent très d’actualité! Il y en a trois principaux, mais en fait quatre:
- Porter un masque adéquat
- Se désinfecter constamment les mains
- Aérer régulièrement les locaux
- Et désinfecter les produits et objets achetés en magasin
Le quatrième geste a sa raison d’être: Si le Covid-19 se répand beaucoup par aérosolisation, comme c’est le cas pour le virus de la grippe par exemple, il peut aussi se transmettre par contacts. Et si vous vous venez de vous désinfecter les mains, puis vous touchez un produit ou objet infecté, à fortiori s’il la charge virale est forte, vous risquez alors de vous contaminer. C’est de la logique et du bon sens.
Raison aussi pour laquelle les caissières et caissiers devraient se désinfecter les mains entre chaque client; avec un gel* un peu plus liquide, c’est-à-dire qui contient moins de glycérine.
En fait, un gel* dans le respect de la formule initiale du Prof D. Pittet* (et de son équipe): nul besoin de rajouter un autre produit, auquel certaines personnes peuvent être allergiques, et qui parfois même est préjudiciable pour la santé. Sans parler du fait qu’ils tiennent mal à la chaleur des tropiques, et rend le gel poisseux.
Un bon gel, c’est très simple (4 ingrédient maximum, avec si possible mention de la norme NF EN 14476* ou EN 14476*). Pour 1 litre:
- 833 ml d’alcool (éthanol 96 % ou isopropanol 99,8 %)
- 41,7 ml d’eau oxygénée (peroxyde d’hydrogène 3 %)
- 14,5 ml de glycérine (glycérol 98 %)
- eau distillée ou bouillie (aseptisée) pour compléter
Désinfection entre chaque client qui n’est malheureusement pas pratiquée dans la plupart des magasins et autres supermarchés en Guadeloupe. Mais la faute à qui?
Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on. Quelques gestes efficaces, et c’est déjà ça!
À propos de vaccin justement
Concernant le vaccin, selon la HAS*, la dose de rappel pour le BionTech/Pfizer pourra se faire, dès le 03/01/2022, après le 4ème mois. Cette dose de rappel semble fortement renforcer l’immunité (infection, transmissibilité), y compris en regard du variant Omicron (34 mutations sur la Spike, contre 7 pour le Delta).
L’HAS* recommande d’ailleurs que ce rappel soit fait avec un vaccin BionTech*/Pzizer (Comirnaty®), voire un Moderna (Spikevax®). Pour ce dernier, seulement aux plus de 30 ans, à titre de précaution, en raison du risque de myocardite (inflammation du myocarde, muscle du cœur).
DPI, Déclaration publique d’intérêts*:
Le website Reichlen.net, et les membres de son équipe rédactionnelle, déclarent n’avoir aucune relation d’intérêts, d’aucune sorte, avec les entités citées dans l’article.
De même, l’équipe rédactionnelle s’engage à respecter formellement les règles éthiques et déontologiques, autant sur le plan scientifique et de la pratique professionnelle, que celui du journalisme spécialisé (Charte de Tunis, FIJ).
*Notes
Omicron: 15ème lettre de l’alphabet grec, dérivé de l’alphabet phénicien (peuple antique, région qui correspond au Liban actuel), qui est à l’origine de la lettre « O » dans l’alphabet latin. Cette lettre a été attribuée à ce variant du Covid-19, depuis que l’OMS a décidé de ne plus leur donner le nom du pays, soit d’origine, soit où il a été identifié. Officiellement, afin de ne pas stigmatiser ces pays sur le plan international.
ARS: Agence Régionale de Santé, sorte de « préfectures sanitaires » à la française, présentes dans chaque département français.
Séquençage: Méthode d’analyse de l’ADN, visant en l’occurrence à déterminé avec certitude la nature du variant de la Covid-19 concerné.
ADN: Acide désoxyribonucléique, du noyau des cellules vivantes, qui contient l’essentiel des informations du patrimoine génétique hérité (chromosomes et caractéristiques génétiques).
Prof. Didier Pittet: Médecin immunologiste, infectiologue, épidémiologiste, suisse.
Gel hydroalcoolique: La formule de ce gel avait été originalement par l’incroyable mais très modeste Dr William Griffiths, pharmacien à l’Hôpital de Fribourg (Suisse), originaire du Royaume-Uni. Il voulait ainsi contribuer à lutter efficacement contre les infections nosocomiales (infections associées aux soins). Lesquelles sont contractés au cours d’un séjour. Ce qui a d’ailleurs posé plus récemment un gros problème avec le Covid. Car si le vaccin « ce n’est pas du 100% », cela limite au moins la propagation et les formes graves.
Puis ce fut son collègue, alors médecin aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), le Pr Didier Pittet, qui le fit connaître dans le monde. Mais auparavant, avec son équipe, ils ont cherché les meilleures solutions pour que le produit puisse être facilement reproduit, avec des éléments de composition peu onéreux et que l’on trouve facilement, tout en gardant toute son efficacité. Et il en a offert gratuitement le brevet à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), à Genève, afin qu’il soit un bien commun et universel.
Pour l’anecdote, l’employeur à l’époque du Prof. D. Pittet l’avait qualifié avec une bonne dose d’humour, de « médecin le plus cher au monde, par manque à gagner ». En effet, ce don à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé, Genève), comme bien commun mondial, est évalué, en termes de coût pour les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), a bien plus qu’un milliard de francs suisses ou dollars (US, pas « biwi », ou dollars des Caraïbes Orientales, regroupées en une organisation, OECS, en français OECO, créée en 1981 par le Traité de Basse-Terre, à Saint-Kitts-et-Néviès, et dont font bien sûr partie les Antilles françaises), euros.
Toujours dans le cadre de la lutte contre les infections nosocomiales, un système informatisé d’aide (et de rappel) à la désinfection des mains par les soignants (avec utilisation d’un gel) a été mis au point par l’équipe de l’IHU (Institut Hospitalo-Universitaire) Infection de Marseille, institut dirigé à l’époque par le Prof. Didier Raoult.
Norme EN 14476: Norme international attestant que le produit concerné est un virucide, c’est-à-dire qu’il détruit bien les virus.
Norme NF EN 14476: NF est la norme française, qu’en l’occurrence on retrouve sur gels utilisés dans le domaine médical. Cette norme « NF » est la seule qui vaille en France, celle dite « marquage CE » (norme d’harmonisation européenne, produits non-alimentaires) étant trop souvent sujette à caution, car insuffisamment contrôlée. C’est le cas notamment en regard de produits, parfois extrêmement dangereux (entreprise peu soucieuses de la sécurité de leurs clients finaux, notamment la sécurité des enfants), en provenance de la République Chine Populaire.
HAS: Haute Autorité de Santé française.
DPI, Déclaration publique d’intérêts: Obligation légale en France, pour toute institution publique sanitaire (loi du 29 novembre 2011, Décret du 09 mai 2012), de déclarer publique ses liens d’intérêts en termes de santé (et de médicament), avec des entités tierces. L’objectif de cette loi est de favoriser la transparence, et de prévenir les risques de conflits d’intérêts.
Les entités privées, telle que l’excellent Magazine de la Santé et Allo Docteurs (France5), dont la Directrice éditoriale n’est autre que l’excellente Dr Marina Carrère d’Encausse, ou ce website, Reichlen.net, n’ont pas d’obligation en la matière. Pourtant, ce serait très sage qu’ils se déclarent (le Magazine de la Santé le fait, y compris Allo Docteurs.Africa, Reichlen.net également).
D’autant que nous avons vu, en particulier au début de cette pandémie de SARS-nCov-2, ou Covid-19, combien certains venaient s’ériger en tribunal sur des plateaux de télévision en France, avec la complaisance sinon la complicité de certains journalistes, eux-mêmes liés à des intérêts parfois troubles (contrairement à la Charte de Tunis*), jouant les chevaliers blancs », alors qu’il y aurait eu beaucoup à redire à ce propos les concernant (certains intervenants). Et concernant certains d’entre eux, c’est même là un euphémisme!
Charte de Tunis: Charte éthique mondiale des journalistes, votée lors de l’Assemblée générale de la Fédération Internationale des Journaliste (FIJ, IFJ), à Tunis (capitale de la Tunisie) en juin 2019.
BionTech: Laboratoire allemand de biotechnologie, BionTech est spécialiste dans le développement et la fabrication d’immunothérapies (stimulation des défenses immunitaires, en vue de contrer une agression virale ou bactérienne), en regard de maladies graves. C’est le cas notamment du développement de remèdes basés sur l’ARNm (acide ribonucléique messager), en vue d’une utilisation notamment contre certains cancers. Biotechnologie d’avenir, elle se doit toutefois d’être strictement encadrée par des règles de bioéthique (éthique biomédicale). Son PDG (et fondateur), Uğur Şahin, est un médecin allemand (d’origine turc), spécialisé en oncologie (traitement des cancers).
Pour le vaccin ARm Comirnaty contre la Covid-19, BionTech s’est associé avec Pfizer, auparavant plus connu du grand publique (et de certains anti…*) pour son Viagra (stimulant sexuel pour homme, exclusivement sous prescription médicale, en raison de risques connus pour le cœur).
Bioéthique (règles): Règles morales d’encadrement de la pratique en recherche biomédicale et soins de santé. Incontournable en France, c’est le Comité Consultatif National d’Éthique qui statut. Il y en a ainsi dans de nombreux pays. En Suisse (Confédération Suisse), c’est scindé en deux entités fédérales: la Commission nationale d’éthique dans le domaine de la médecine humaine (CNE), et la Commission fédérale d’éthique pour la biotechnologie dans le domaine non humain (CENH).
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